Elle l’aura bien mérité cette photo, depuis le temps qu’elle attend un couple de Martins qui ne viendra pas!
Je suis un oiseau assez commun mais on ne me voit que rarement car je suis discret, je préfère les endroits peu fréquentés.
Dès que je perçois un mouvement, je me dresse, bec en l’air, camouflé au milieu des roseaux alors, pour me voir, il faut vraiment me chercher.
De la famille des hérons, je pêche dans les eaux douces et profondes, j’affectionne particulièrement les roselières peuplées de batraciens graisseux, idéales pour se promener en toute sécurité.


On m’appelle le butor étoilé et mon chant singulier ressemble au meuglement d’une vache.
C’est pourquoi la légende m’attribue un bien triste forfait: j’aurais englouti d’une traite, dans ma gorge profonde et flexible, un beauf tout entier avec son chariot!
J’aime l’aube et le crépuscule où je peux m’exprimer sans risque d’effrayer les foules de mon chant macabre.
Souvent, la journée, je reste tranquille à l’abri des regards, je ne suis pas aussi sociable que mon cousin, le héron cendré qui se donne à voir sans pudeur.
Moi, je suis le légendaire!