Les vendredis de V.I.E : la mésange

Salut les chéris, moi, je suis toute adorable, et même mon nom est trop choupinou.

Mes anges, quelle douceur ! Ce nom me va comme un gant, regardez comme je chante, regardez mes couleurs et mon vol fluet, je suis si gracile, si tendre ; c’est pas comme si j’étais une dangereuse psychopathe, tueuse en série qui se délecte du cerveau de ses victimes, pas du tout !

Bon, OK, OK ; il peut m’arriver, surtout en hiver, parce que les insectes et les graines se font rares, de mettre fin au vol stupide de quelque passereau et de... Manger ces méninges. Je n’aurais qu’une seule chose à répondre à ceux qui trouveraient quelque chose à y redire : l’intelligence a ses excentricités !

Il ne faut pas vous y tromper, il y a un monde entre les autres et nous. Vous, les humains, vous nous voyez comme des piafs, à peu près tous au même niveau mais vous vous fourvoyez lourdement : les mésanges sont l’aboutissement du règne des dinosaures, nous sommes l’apothéose, le chef d’œuvre ultime de la création car oui, nous avons tout ! Beauté, grâce, intelligence alors on pourra bien nous passer quelques petits caprices dérisoires, n’est ce pas ?

En plus, nous sommes les seules, oui, les seules, à protéger les arbres des chenilles processionnaires, c’est quand-même pas rien et ça ouvre quelques passes-droits tout de même.

Bon, je m’emporte mais sachez que ce n’est pas dans nos habitudes car nous savons rester parfaitement maîtresses de nous-même, élégantes à souhait, presque So british et cette petite ne doit pas ternir la vision que vous vous faîtes de nous.

Notre intelligence nous permet d’imiter, d’utiliser des outils et même d'établir des stratégies élaborées alors, quand je vous regarde passer, je me dis que vous avez vraiment de la chance que l’on soit si petites, qui sait ce que nous aurions pu faire de vous sinon… Ciao, ciao !

Alessandro Pignocchi a fait de nous des personnages intéressants.