Les vendredis de V.I.E : le renard

Transpercée, rencontre marquante, gros coup au cœur…

Je sais, je sais, plus on me regarde, plus on m’aime.

Pourtant, on entend beaucoup de choses sur les êtres de mon espèce, on nous classe même comme nuisibles : Wanted estampillés d’état.

Mesdames, messieurs, l’ennemi public à abattre est bien ici, sous vos yeux abasourdis : c’est avec humilité que je me présente : Gustave.

Je suis jeune, ma première année et j’ai conscience des mes minces chances de survie, bien que je sois totalement adapté à mon environnement. Le renard est le champion de l’adaptation, on s’adapte à tous les milieux : polaire ou désertique, urbain ou rase campagne, littoraux ou montagnes ; rares sont les espèces qui peuvent s’enorgueillir de telles capacités adaptatives !

Pourtant, je ne résiste pas aux cartouches, ni aux couteaux ou aux feux à chaque sortie de mon terrier… Je vais vous révéler un secret : quand on me tue, je meurs !

Nuisible... En effet, c’est en partie parce que j’ai le mauvais goût de vouloir manger, alors je peux parfois m'attaquer aux poules ou aux fruits du verger, tombés au sol.

Mais généralement, je mange des rongeurs, dévastateurs des champs : souris, campagnols ou rats ; inacceptable !

La ville de Berlin à la bêtise de miser sur nous ! Mes cousins y sont choyés par la communauté, ils gambadent en centre-ville et débarrassent les rues des rats d’égouts.

À Paris, le rat n’est pas un nuisible, non, non, non, Madame : c’est un compagnon de longue date qu’on aime bien voir courir sur le parvis de Notre-Dame, that is so Frenchy ! C’est bon pour le tourisme.

Alors… De laisser les renards vivre une vie de bombance, l’on préférera placarder un gros WANTED sur mon museau et donner libre court à l’imagination des hommes pour se débarrasser de nous, autant que faire se peut.

"J'en ai rien à foutre de réguler, on a du plaisir dans l'acte de chasse", Willy Schraen le président des chasseurs s'emporte en direct - ladepeche.fr