Les vendredis de V.I.E : le martin-pécheur

Je m’appelle Martin et certains disent que je suis Badass... de ouf !

Si tu vas traîner sur la Seine, en ce moment, on voit que moi. Me voir… Tout est relatif parce que je trace au raz de l’eau, une fusée qu’ils disent. Moi, je trouve que je vais à la bonne vitesse.

Dans la grisaille Parisienne, sur l’eau grise, sur les branches des arbres gris, je suis une tache de couleur, d’un bleu électrique qui te réveille la rétine, pour peu que tu captes que je viens de tracer ma route devant ton pif.

Si tu es attentif, tu peux m’entendre aussi mais ça, c’est pour ceux qui me cherchent à en devenir complètement timbrés.

J’ai un chant inattendu... Badass ! Mais le son le plus cool, c’est quand je plonge pour choper un poisson. Je me pose sur mon perchoir, j’attends et plouf, je plonge bec en avant et je remonte parfois avec mon butin, un poisson que je gobe tout rond. Après, je déglutie les arrêtes sous forme de petite boule... Badass !

Toute l’année, je pêche. Tous les jours, je pêche mais c’est en ce moment qu’on me voit le plus facilement parce que je n’ai nulle part où me planquer. De toute façon, je suis tellement rapide que je ne risque pas grand-chose.

J’ai mon perchoir, je le partage parfois avec mon partenaire du moment, quand il faut nourrir la marmaille. Sinon : “tire toi de là que je m’y mette”. Si tu te poses chez moi, je te vire fissa à grands coups de bec dans ta G... Badass, ouais, je sais ! Moi, je m’appelle Martin et je te souhaite une année 2025... Badass de ouf !